À Jendouba et plus précisément sur le site archéologique de Bulla Regia, les fouilles récentes entamées par une équipe de chercheurs ont amené à la découverte d’une nouvelle église périphérique et d’un vaste cimetière chrétien. Récemment annoncé, la découverte des »haouanets » qui représentent des chambres sépulcrales antiques creusées dans la roche, des tombeaux, des mosaïques et des poteries vient conclure un travail archéologique conséquent mené sur le site.
Fondée à une date non encore précisée mais probablement antérieure au Ve siècle av. J.-C, Bulla semble avoir connu un essor rapide. Après 46 av. J.-C., la ville a commencé à se romaniser peu à peu. La religion gréco-romaine, les nouveaux noms romains portés par ses habitants et l’usage de la langue latine commencèrent à se répandre dans la vie quotidienne. La ville a connu les différents statuts municipaux en même temps qu’elle se dotait d’une parure monumentale. Tous les éléments essentiels d’une cité y sont représentés comme : un forum, des basiliques civiles, des thermes publics (thermes memmiens, grands thermes au sud, thermes au nord-ouest du théâtre…), une bibliothèque, un marché, un théâtre, un amphithéâtre, un capitole (dédié à Jupiter, Junon et Minerve), des temples d’Apollon, d’Isis, de Saturne…
Bulla Regia doit sa célébrité à ses prestigieuses demeures munies d’étage souterrain, véritables joyaux de l’architecture domestique de la Tunisie antique. Elles portent les noms de Vénus, de la chasse, de la nouvelle chasse, de la pêche, des mosaïques, du trésor… rappelant la principale découverte souvent le sujet de pavement des mosaïques.
Pour la période durant laquelle l’Afrique tomba sous la domination des Vandales (439-533), nos connaissances demeurent très lacunaires. Pendant la période suivante au cours de laquelle l’Afrique dépendit de Byzance (533-698), elle gardait encore une certaine importance. Les opérations militaires des périodes vandales et byzantines ne semblent pas avoir eu d’impact réel sur la vie en ville.