Xiaomi, le géant chinois de la téléphonie mobile, a dévoilé hier un nouveau système d’exploitation dans le cadre de sa stratégie d’expansion de son écosystème, en prévision du prochain lancement de sa propre gamme de véhicules automobiles.
Le nouveau système, baptisé HyperOS, sera disponible pour les utilisateurs à partir du 31 octobre, date à laquelle les nouveaux smartphones, dispositifs portables et téléviseurs de Xiaomi seront lancés en Chine. Xiaomi a précisé que HyperOS repose sur une base Linux et intègre le système interne de Xiaomi, appelé Vela, pour offrir des performances exceptionnelles.
C’est une avancée stratégique majeure pour Xiaomi, s’inscrivant dans sa vision d’un écosystème intelligent qui englobe les appareils du consommateur, sa voiture et son domicile. La société chinoise a souligné la rapidité de traitement et la sécurité de son nouveau système, HyperOS, et a évoqué diverses manières dont smartphones, voitures et ordinateurs portables pourront partager du contenu et accéder aux caméras entre eux grâce à cette plateforme.
Xiaomi prévoit de lancer sa voiture électrique au premier semestre 2024, continuant ainsi sa diversification dans les secteurs de l’électroménager et de l’électronique grand public. Ces derniers ont contribué à environ 22 % de son chiffre d’affaires total au deuxième trimestre 2023, alors que les smartphones représentaient un peu moins de 37 %.
Hier, Xiaomi a dévoilé une série de nouveaux produits, dont un smartphone à 546 dollars, une machine à laver à 273 dollars et un réfrigérateur à 410 dollars. Xiaomi propose également une application permettant aux clients de gérer à distance les réglages de tous ces appareils.
Ces lancements font de Xiaomi un acteur de premier plan sur la scène internationale, d’autant plus que ses prix sont accessibles aux consommateurs des pays à revenu faible et moyen. Ils ont également une dimension politique, car Xiaomi renforce indirectement son influence politique dans ces régions. La crise de Huawei et les sanctions américaines qui ont touché l’entreprise chinoise restent dans les mémoires, ce qui pèse dans les choix stratégiques de Xiaomi.