Oxford Insights, cabinet spécialisé dans le conseil aux organisations et aux gouvernements pour tirer parti des opportunités stratégiques de la transformation numérique, a dévoilé son classement mondial des systèmes publics les plus préparés à intégrer l’intelligence artificielle (IA).
Le Government AI Readiness Index englobe 193 pays, reposant sur 39 indicateurs répartis sur 10 dimensions regroupées en trois piliers :
- Gouvernance : nécessitant une vision stratégique du développement et de la gouvernance de l’IA, soutenue par une réglementation adéquate et une attention aux risques éthiques. Il exige également une forte capacité numérique interne, comprenant des compétences et des pratiques favorisant l’adaptabilité aux nouvelles technologies.
- Secteur technologique : soulignant la dépendance du gouvernement à l’égard d’une offre robuste d’outils d’IA par le secteur technologique national, lequel doit être suffisamment mature pour approvisionner les organismes publics. Ce secteur doit présenter une capacité d’innovation élevée, soutenue par un environnement commercial propice à l’entrepreneuriat et un investissement conséquent dans la recherche et le développement. Des niveaux de capital humain élevés sont également essentiels.
- Données et infrastructure : soulignant que les outils d’IA requièrent des données de haute qualité, représentatives de la diversité des citoyens du pays pour éviter les biais et les erreurs. Le potentiel de ces données dépend de l’infrastructure nécessaire pour alimenter les outils d’IA et les mettre à disposition des citoyens.
La Tunisie se positionne à la 81e place à l’échelle mondiale, obtenant un score de 46,07 au Government AI Readiness Index. Sur les trois piliers évalués, elle atteint respectivement 48,31 dans la catégorie gouvernement, 38,47 dans le secteur technologique et 51,44 dans les données et infrastructure.
À l’échelle régionale arabe, la Tunisie occupe la 10e position. Les Émirats arabes unis se hissent en tête du classement mondial à la 18e place, suivis par l’Arabie saoudite (29e) et le Qatar (34e). Sur le continent africain, la Tunisie se classe 4e, derrière l’île Maurice (61e), l’Égypte (62e) et l’Afrique du Sud (77e). Un renforcement du secteur technologique privé pourrait offrir la possibilité à la Tunisie de gravir rapidement les échelons de ce classement.