Au coeur de Tunis, s’étale le quartier BAB BNET, Et tout un chacun se demande qu’elle est donc l’origine de cette appellation insolite ?
l’histoire est croustillante :
Le Conte des filles se révèle être une histoire vraie datant de l’époque du fondateur hafside « le Seigneur Abu Zakaria Alhafsi ». Il fut un prince unique en son genre connu pour sa grande galanterie et ses bonnes manières.
Il avait pris les rênes de l’Etat à une époque où le pays connaissait le désordre et le trouble. Il rassemblait autour de lui ses hommes fidèles et disposait les soldats afin de sortir combattre la désobéissance.
Son ennemi juré fut « Yahia Ben Ghania », mafieux connu pour ses attaques virulentes dont celles contre la ville de Gabes, de Sfax et de la Mahdia. Celui ci périt dans le sahara en essayant de fuir ses détracteurs, ceux qui voulaient s’en prendre à son pouvoir et à sa fortune!
Cependant « Yahya ben Ghania » laissa derrière lui trois filles qu’il tentait de protéger à tout prix en sentant sa fin arrivée. Il décide alors d’envoyer une lettre à son ennemi « Abu Zakaria Al Hafsi », en qui, il avait confiance malgré tout, car connu pour sa loyauté et ses qualités humaines.
En l’implorant d’avoir pitié de ses filles, il lui demande de prendre soin d’elles et de les considérer comme ses propres filles. Abu Zakaria AlHafsi n’hésite pas à ramener les filles à Tunis, de les héberger à la Kasbah puis de leur construire un palais. Elles y vivent comme des princesses libres dans le luxe et la volupté.
Leur beauté et leur réputation font d’elles des princesses très sollicitées et un nombre infini de princes demandèrent leurs mains. Abu Zakaria AlHafsi, loyal et protecteur, se souciait de l’avis des filles suite à la présentation de leur supposé cousin pour demander la main de l’une d’entres elles, qui refusa d’ailleurs !
Depuis Abu Zakaria AlHafsi a doublé d’effort afin de leur assurer une vie encore meilleure au sein du Palais et de répondre à leurs besoins sans lésiner sur rien. Depuis, aucun homme ne s’est présenté à elles, car devenu très inaccessibles.
Elles passèrent leur vie au sein du Palais jusqu’à ce qu’elles vieillissent. Elles mourraient plus tard et le palais gardait le nom du « Palais Porte des filles »/ Kssar Bab Bnet.
Depuis lors, la porte menant de la Kasbah à Rbat Bab Souika au pétiole fut appelée « porte des filles »/Bab Bnet.
Source : Tunisie, valorisation de notre patrimoine page
Texte traduit et modifié par wepostmag