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Portrait de Dr Béchir Dinguizli, le premier médecin tunisien à exercer cette fonction à l’époque moderne

Portrait de Dr Béchir Dinguizli, le premier médecin tunisien à exercer cette fonction à l’époque moderne

Béchir Dinguizli né le 12 février 1869 à Tunis et mort en 1935 est un médecin, le premier Tunisien musulman à exercer cette fonction à l’époque moderne. Il est le petit-fils de Mustapha Dinguizli, cadi hanéfite de Tunis, le fils du colonel Mohamed Dinguizli et le frère du grand vizir Mustapha Dinguizli. Béchir Dinguizli intègre le Collège Sadiki comme membre de sa première promotion.

Après des études médicales à la Faculté de médecine de l’Université de Montpellier, il y est nommé officier de santé (1894). Il poursuit jusqu’au doctorat qu’il obtient à la Faculté de médecine de Bordeaux (1897).

Membre de la Commission municipale des habitations insalubres à Tunis (dès 1894), il occupe successivement les fonctions de médecin-adjoint du Collège Sadiki, médecin municipal de Tunis (1896), puis de médecin-adjoint du service pénitentier (jusqu’en 1906). Il est mis à la disposition du gouvernement français pour créer à Mékinez, au Maroc, le dispensaire-hospice français (1907), dont il assure la direction.

Affecté à Tunis comme médecin de colonisation près le contrôle civil, il y crée les dispensaires franco-arabes de la Manouba, de la Marsa et du Haut Mornag (1912). Puis il est affecté au poste de médecin de l’administration des Habous et à celui de médecin municipal de la Marsa l’année suivante.

Délégué musulman aux pupilles de la nation, il est aussi médecin du dispensaire de la Croix-Rouge française de Tunis dans la filiale de la Société de secours aux blessés militaires de France, et médecin du dispensaire français de l’Union des femmes de France. Par ailleurs, il enseigne l’hygiène à la Khaldouniah (annexe de la Grande Mosquée) par décision du secrétaire général du gouvernement tunisien. En plus de missions sanitaires accomplies dans l’intérieur de la régence, il est envoyé par le ministère des Affaires étrangères au Maroc (1907-1911), pour y créer et diriger le dispensaire français de Mékinez, et au Hidjaz, La Mecque (1917), comme chef de service sanitaire du pèlerinage officiel.

Il est distingué Commandeur du Nichan-Iflikhar (Tunisie) , et Commandeur du Ouissam Alaoui (Maroc).

Enfin, Béchir Dinguizli est élu membre correspondant de la 4e section de l’Académie des sciences coloniales dès sa fondation en 1923.

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