Hela Boubaker, 27 ans, est la fondatrice d’un projet apicole spécialisé dans l’extraction du venin d’abeille et l’inventrice d’une machine à prélever le venin des abeilles sans les tuer. Elle est la première femme arabe à obtenir une certification nationale en extraction de venin d’abeille. Elle est également la présidente de l’Association Amal pour les femmes rurales à Borj El Amri et une formatrice en apiculture pour les débutants.
Cet article explorera plus en profondeur son parcours, sa passion pour l’apiculture, l’inspiration derrière la création de sa machine révolutionnaire, la distinction qu’elle a reçue pour cette invention exceptionnelle, ainsi que ses projets futurs pour cette innovation.
Projet Nahoul : Révolution dans l’Utilisation du Venin
Le projet Nahoul est unique dans la mesure où il se concentre sur la recherche et l’utilisation du venin d’abeille. L’histoire de ce projet commence en 2018, lorsque sa fondatrice était étudiante en protection de l’environnement à Borj Cédria.
Elle souffrait d’une allergie au venin d’abeille , et elle a appris qu’il n’existait pas de « remède » contre cette allergie en Tunisie. Et même si les médicaments étaient disponibles ailleurs, la Tunisie n’en disposait pas. Des experts lui ont dit qu’elle pouvait utiliser le venin d’abeille pour se soigner, mais que cela blesserait les abeilles.
Appui Chaleureux d’Experts à la Convention de Nabeul
Un certain nombre de professionnels de l’apiculture, dont Dr.Mouzahem, Dr.Ahmed Aboud, Dr.Khadija et Dr.Fayez Gatami , se sont montrés intéressés par son équipement lorsqu’elle l’a exposé lors d’un congrès à Nabeul en 2019. Dr Mouzahem était particulièrement fier de son projet. Elle a commencé à suivre des cours à distance avec lui après le congrès parce qu’il était ému par son travail et voulait l’aider, selon ses propos à wepostmag.
Elle a amélioré sa machine au fil du temps pour pouvoir extraire davantage d’apitoxine qui est un liquide incolore et amer composé d’un mélange actif de protéines qui cause une inflammation locale et agit comme anticoagulant. Une abeille peut injecter 0,1 mg de venin avec son dard. Ce venin pourrait avoir des ressemblances avec la toxine des méduses.
La cheffe de projet compte ainsi utiliser ce venin pour fabriquer des produits biologiques et cosmétiques ainsi que pour ses bienfaits médicinaux. Son objectif est de développer et d’étendre continuellement son initiative.
Il est à savoir qu’en apithérapie, le venin d’abeille est injecté volontairement sur la zone à traiter, recherchant son action anti-inflammatoire et antalgique, notamment pour traiter les rhumatismes. Cet effet est durable dans le temps et proportionnel à la quantité de venin injecté. Pour faire simple, la mellitine (c’est un peptide responsable en partie de la douleur liée à la piqûre) serait un anti-inflammatoire 100 fois plus puissant que l’hydrocortisone, et, associée aux autres molécules du venin, elle entraîne une action anti-inflammatoire globale et est plus qu’efficace pour traiter les articulations. De plus, le venin est également cardiotonique, immuno-stimulant et anticoagulant !
Parcours Semé d’Obstacles : Triomphes de l’Aventure Apicole
En ce qui concerne les défis auxquels difficultés rencontrées dans son projet, elle a accumulé d’importantes emprunts pour le financer. De plus, un événement tragique a eu lieu le 19 février 2021 en raison de l’utilisation de la naturopathie, entraînant la mort de plusieurs abeilles. Mais malgré ca, Malgré ces obstacles, elle a persévéré et a atteint une réussite significative en obtenant un brevet d’invention national pour cette machine en juin 2023.
Le parcours de Hela Boubaker, une jeune Tunisienne passionnée d’apiculture, est un exemple inspirant de persévérance et d’innovation. Face à de nombreux défis, elle a développé une machine unique pour extraire le venin des abeilles sans les tuer. Son travail prometteur ouvre la voie à des solutions durables dans le domaine de l’apithérapie et de la cosmétique. Nous suivrons avec intérêt son parcours et ses futures réalisations.